Au Sénégal, on ne peut pas changer de région, donc il est totalement impossible de nous rendre à Nguelakh.
On ne risque pas de se plaindre car la situation au Sénégal est bien gérée ! Chacun porte le masque obligatoire et surtout on applique le traitement du docteur Raoult qui donne de bons résultats.
J’appelle chaque semaine Doudou au téléphone ce qui permet d’avoir des nouvelles fraîches.
Il n’y a aucun malade à Nguelakh et vraiment très peu dans la région de Saint-Louis.
Dyienaba est extrêmement vigilante car elle continue à recevoir des malades dans son centre de santé.
Bien entendu toutes les écoles sont fermées.
Leur problème devient essentiellement un problème économique car plus rien ne fonctionne.
Ainsi ils ont à présent six taureaux qu’ils aimeraient vendre mais ceci est impossible à l’heure actuelle.
Les fromages ne se vendent plus mais ils parviennent heureusement à vendre le lait ; évidemment cela leur procure bien moins de bénéfice.
Malgré tout ils ne se plaignent pas car ils ont encore du fourrage pour deux mois et ensuite, il y aura la récolte du riz qui leur permettra d’acheter la paille.
Ils continuent d’aider à lancer de nouvelles fermes dans la région.
Ils sont très inquiets car la situation économique dans les villages devient catastrophique. C’est bien sûr une conséquence du coronavirus amplifiée par la sécheresse.
Depuis deux mois, les parrainages sont gardés en réserve vu la fermeture des classes .
Devant les grandes difficultés liées à la crise je leur ai demandé d’étudier une utilisation différente de cet apport d’argent donné par Apatam en attendant la reprise de l’école.
Amicalement
Marie-Thérèse et Jean-Claude
