Se lancer ici dans le descriptif des multiples activités générées par le village de N’guelakh ne servirait à rien car cela a déjà été fait et bien fait !
Mais pour ceux qui s’interrogent ou s’interrogeraient sur ce que recouvre la notion de développement durable et de l’utilisation, à bon escient, de nos contributions, alors il faut aller à N’guelack !
On y constate que le développement durable, c’est d’abord la rencontre entre un territoire et des hommes, l’objectif étant de créer des activités qui permettent le maintien de la population rurale locale sur leur territoire. Cela passe par la volonté d’hommes autour d’une identité commune (ici les Peuls), de se sédentariser, de rester au pays et de se donner les moyens de le développer. Il ne peut être imposé par d’autres de l’extérieur. Autrement dit, le développement durable ne peut être une manne financière que l’on attribue de manière arbitraire à des projets venus d’ailleurs et pensés par d’autres dans un but uniquement économique! Ces projets-là ne pourraient être que provisoires.
L’éducation et la formation sont un accompagnement nécessaire et indispensable au développement parce qu’elles contribuent à éduquer et former les actuels et futurs acteurs de ce développement.
C’est en cela que notre aide est importante car elle contribue à donner les moyens d’éduquer et de former au village, lequel ensuite les répartit en fonction de ses besoins.
Les résultats sont probants. Depuis 1990, la population a doublé passant de 650 à 1600 habitants environ ; les enfants sont scolarisés en maternelle et primaire, 80 élèves fréquentent le collège ; sur le plan de la création des activités : installation d’agriculteurs, éleveurs et maraîchers ; mise en place d’un magasin de transformation et de vente des produits locaux, d’un atelier de teinture et de couture de tissus destinés à la vente et enfin mise en place d’une structure d’accueil (salle de restauration) et d’hébergement propre à recevoir les visiteurs.… Le tout avec un souci de préservation de l’environnement immédiat avec, par exemple, l’installation de poubelles (fabrication maison) ou à plus long terme, des re-plantations d’arbres …
Mais alors, il n’y a plus rien à faire ? Justement si !
Des besoins existent encore, forcément, sinon il ne s’agirait pas d’un projet vivant… ni durable ; ainsi :
⁃ 23 demandes d’installation en agriculture et élevage
⁃ la mise en place d’une formation agricole qualifiante
⁃ enfin, des pistes de réflexion sur la création d’un circuit de découverte de ce territoire à partir de la structure d’accueil et d’hébergement qui pourrait peut-être permettre la création d’un poste de « guide-animateur » (?)
On voit bien qu’avec un projet aussi « riche » et enthousiasmant, il y a encore matière à faire ! Alors, on compte sur nous.
