Visite à Afia du 23 au 27 novembre 2015

Après la saison des pluies, il était nécessaire de faire une évaluation sur le terrain à Afia.

Les pluies ont été tardives cette année mais ensuite ont été abondantes et ont duré plus longtemps que d’habitude. Les récoltes ont été très correctes.

Lors de notre dernière réunion en avril avec l’association d’Afia plusieurs pistes avaient été proposées portant sur la gestion des cultures et plus généralement l’agroforesterie.

Depuis trois ans APATAM apporte la somme annuelle de 130 euros.

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Les onze familles d’Afia avaient en notre présence effectuée un test de paillage dans les champs.

Ce test s’est avéré très positif: tous ont constaté que les plantes poussant sur les endroits paillés réussissaient bien mieux que sur les parcelles cultivées comme d’habitude.

On peut en particulier citer l’exemple de Baïlon qui avait paillé environ 400 mètres carré avec le chaume d’une toiture. Il a semé dès les premières pluies comme beaucoup d’autres mais ces pluies n’ont pas duré et il fallut attendre plusieurs jours avant que la pluie ne retombe. Chez la plupart des exploitants les plants sont morts mais grâce à la paille les cultures de Baïlon n’ont pas été affectées.

Ce dernier nous précisait qu’il se souvenait du mode de culture d’autrefois où les paysans coupaient beaucoup de branches d’arbres qu’ils mettaient sur le champ en fin de culture, les feuilles se décomposaient en saison sèche et il suffisait de retirer les troncs avant les pluies.

Nous avons constaté avec grand plaisir que la population a déjà anticipé sur la nouvelle année.

En effet tous ont laissé les restes des cultures sur le champ, les vaches peuvent alors manger ces résidus et leurs excréments se mélangent avec les chaumes. On pourra encore rajouter de la paille et des feuilles.

Bien entendu il n’y a plus du tout de feu.

Les enceintes autour des cases

Le processus pour faire pousser des espèces dans ces enceintes protégées s’amplifie apportant une meilleure nourriture sur place à la famille (papayers,bananiers citronniers, pois d’angol, cannelier, avocatier,goyaviers, manguiers….).

On fait aussi pousser des légumes (tomates, aubergine , courge, piment…).

Cette évolution apporte un cadre de vie ombragé et vert.

Jardins

Deux membres de l’association : le président et le vice-président ont décidé de faire des jardins clôturés par des végétaux dans lesquels une grande variété d’arbres et de légumes ont été plantés.

Jardins éloignés

Deux membres de l’association ont aussi plantés des arbres en particulier des manguiers, citronniers, mandariniers, goyaviers dans leurs champs situés à environ une demi-heure de marche.

La mosquée et l’école

Beaucoup de manguiers ont été plantés dans ces endroits.

Remarques
Nebedaye

Cet arbre possède des propriétés extraordinaires pour la nourriture ainsi que pour la santé. Tous les membres en ont planté en particulier près des maisons. Traditionnellement les gens mangeaient les feuilles cuites mais sans connaître les propriétés de cet arbre. A présent la consommation a beaucoup augmenté, personnellement j’en ai mangé à chaque repas du soir.

Acacia melliflora

Cet arbre est pourvu de très nombreuses épines, il est donc très utile pour faire des haies empêchant les animaux de rentrer dans les parcelles. Parmi tous les arbustes plantés seuls ceux de notre président Coulibaly ont bien poussé. Ceci prouve que la plantation de cette variété est possible et un effort sera fait pour la prochaine pépinière.

Leucenas

Les champs cultivés sont encore trop exposés au soleil, l’effort a été mis sur la plantation d’arbres fruitiers mais pas assez sur les arbres fertilitaires apportant de l’azote comme le leucena. Pourtant certains ont très bien poussé dans certaines parcelles, il y aura donc encore un effort à faire pour en remettre dans les futures pépinières.

Le forage

Il a été amélioré ce qui permet de distribuer beaucoup plus d’eau.

Les plastiques

Petite déception en découvrant un peu de partout des sacs plastiques ; Aliou, un éco garde du parc membre de l’association, a mobilisé les enfants pour les ramasser et il s’est engagé à ce que le village ne soit plus envahi par ces déchets.

Conclusion

Avec peu de moyens le village a bien poursuivi l’effort pour améliorer les cultures, développer l’agroforesterie et vivre dans un milieu accueillant.

Des habitants d’autres villages commencent à s’intéresser au projet.

La participation d’ APATAM a permis l’achat de graines, de gaines et des actions de formation.

Nous avons tenu une réunion restreinte avec le président Coulibaly, le vice-président Abdou, Baïlon et Cheikh generic actos.

En effet, cette époque est celle des récoltes d’arachides et de fonio ; beaucoup travaillaient dans les champs et n’ont pas pu assister à la réunion.

La demande de l’association est de continuer la coopération avec APATAM.

On peut à présent considérer que la formation est achevée.

Par contre un gros effort doit être fait dans les pépinières en particulier pour le semis d’acacias mellifera (il en faudra beaucoup pour constituer des haies vives dans chaque parcelle).

Il faudra donc acheter des semences et des gaines.

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